Présentation
L’histoire d’une femme journaliste (marocaine), qui s’approche de la cinquantaine et revient sur ses pas revisiter la maison d’enfance pour interroger les lieux et les parcours familiaux... et prendre la parole pour raconter sa propre vie... Elle y revient, une année après la mort de ses parents, pour dépoussiérer sa mémoire, afin de voir clair dans le présent et faire le choix de l’avenir... L’un des enjeux premiers qui a animé le processus d’écriture de ce texte, est la quête d’un style et d’un langage ancrés où peut se loger un regard et une vision sur une réalité dispersée dans le temps et où se mélange l’intime avec le social... Dans cette confession intime, le récit théâtralisé de la mé- moire personnelle intègre des fragments de l’Histoire du pays pour recomposer une chronique inachevée de la vie du personnage... Un personnage qui tente en permanence et le long de son récit de réfléchir sur sa vie à travers celles de ses proches et d’autres pour comprendre ce que les mots amour, couple, famille, journalisme et pouvoir veulent dire dans le Maroc d’aujourd’hui...
Issam El Yousfi
Extrait de la préface
«… La pièce se présente comme un album de famille trouvé dans un coin de mémoire et que le personnage principal feuillette en déterrant des souvenirs, parfois cocasses, parfois dramatiques. Il raconte, par strates historiques, des évènements personnels mais aussi sociaux et politiques. «Dépoussiérer la mémoire» est le souci premier de cette femme journaliste, la cinquantaine, qui raconte sa vie. Et en racontant sa vie, elle nous entraîne dans des évocations existentielles qui nous donnent des points de vue sur la société, sur l’art, sur l’autorité, sur le métier de comédien et de journaliste, sur les années de plomb et sur l’amour. En fait, le personnage «vide le sac de famille», par rétrospection. Et, entre un prologue évoquant la naissance du personnage et un épilogue où elle fait le bilan de sa vie, tout y passe, la mémoire, sélective et sautillante, «aimerait devenir transparente pour un moment pour mettre en silence toutes les voix de raison qui résonnent en (elle)».
Ahmed Massaia